Clément, Caron et Brousseau admis au Temple de la renommée de l’Association canadienne du sport collégial

rouge et ormixte lundi le 23 avril 2018, 13:41

L’association canadienne de sport collégial a dévoilé aujourd’hui les noms de 10 nouveaux membres de son Temple de la renommée. L’entraîneur-chef de l’équipe féminine de volleyball Rouge et Or Olivier Caron, celui de la formation masculine Pascal Clément, ainsi que son adjoint Gino Brousseau font partie du groupe qui sera intronisé lors d’un banquet le 12 juin à Québec.

Caron et Clément seront honorés dans la catégorie des entraîneurs, tandis que Brousseau le sera dans celle des athlètes.

Gino Brousseau
Double joueur par excellence du championnat canadien de l’Association canadienne du sport collégial alors qu’il était la tête d’affiche des Titans de Limoilou, Gino Brousseau a mené les siens à deux conquêtes consécutives du championnat de volleyball masculin en 1985 et 1986. À chaque occasion, il a été nommé membre de la première équipe d’étoiles et sacré joueur par excellence.

« Lors de son arrivée au Cégep Limoilou, Gino était déjà un prospect pour l’équipe nationale. Son impact s’est fait sentir immédiatement sur les performances de l’équipe, raconte Jean-Noël Corriveau, responsable des sports du Cégep Limoilou. Gino est un gars simple, il était très apprécié de ses coéquipiers et amenait beaucoup d’énergie sur le terrain de volleyball. »

Forts de leurs six championnats canadiens d’affilée de 1984 à 1989, les Titans ont formé la première dynastie de l’ACSC en volleyball masculin.

Brousseau a ensuite porté les couleurs du Rouge et Or de l’Université Laval, avec qui il a remporté en 1990 le championnat de SIC (aujourd’hui U SPORTS). Il a représenté le Canada de 1984 à 2000, participant notamment aux Jeux olympiques d’été de Barcelone en 1992, avant d’évoluer dans les ligues professionnelles de France et du Japon pendant dix ans.

Il tire une grande fierté de son passage à Limoilou et des deux victoires consécutives au championnat de l’ACSC.

« C’est là que tout a commencé pour moi je m’y suis développé comme athlète et comme humain, explique-t-il. C’est avec les Titans de Limoilou que j’ai appris à gagner et mon passage dans l’ACSC m’a préparé aux étapes suivantes de ma carrière qui m’a permis de vivre de ma passion encore aujourd’hui ».

Il a été intronisé au Temple de la renommée de Volleyball Québec en 2009 et à celui de Volleyball Canada en 2013.

« Mes meilleurs souvenirs de mon passage à l’ACSC au-delà des victoires sont les amitiés que j’ai créé autant avec mes coéquipiers que mes adversaires et qui perdurent encore aujourd’hui, souligne Brousseau, qui est maintenant entraîneur adjoint de l’équipe de volleyball masculin du Rouge et Or aux côtés d’un pair intronisé au Temple de la renommée de l’ACSC, Pascal Clément.

Brousseau et Clément ont été des pièces maîtresses de la dynastie des Titans. C’est notamment grâce à eux que le cégep a reçu le prix de « 25 ans de suprématie » en volleyball masculin en 1999. « Gino et Pascal ont permis de construire une dynastie dont les succès se poursuivent depuis 40 ans », souligne Jean-Noël Corriveau.

« Le Cégep Limoilou est très fier de compter parmi ses anciens membres des Titans, deux nouveaux élus au Temple de la renommée de l’ACSC. Cela représente bien l’impact que Pascal et Gino ont eu sur le volleyball au Cégep Limoilou ainsi que sur la scène provinciale et canadienne. »

Pascal Clément
Pascal Clément, dont les Titans de Limoilou ont remporté à quatre reprises le championnat canadien de l’Association canadienne du sport collégial, a été entraîneur adjoint de l’équipe de volleyball masculin le temps d’une saison, avant d’être promu entraîneur-chef en septembre 1986.

« Avant son arrivée, l’équipe avait gagné trois championnats canadiens. Pascal a su relever le défi en gagnant à son tour trois championnats canadiens consécutifs », note Jean-Noël Corriveau, responsable des sports du Cégep Limoilou.

En 1989, il gagnait le Prix de l’excellence en entraînement de l’ACSC (maintenant le Prix de l’entraîneur de l’année) en volleyball masculin. Après s’être contenté de l’argent au championnat de l’ACSC en 1991, Clément a ajouté à son palmarès une quatrième conquête à la barre des Titans en 1992.

Il aura en tout passé six saisons à Limoilou avant d’aller diriger le Rouge et Or de l’Université Laval, poste qu’il occupe toujours. Comptant plus de 400 victoires en carrière, il a été sacré trois fois entraîneur de l’année de U SPORTS (1994, 2001, 2010), en plus de mener sa troupe à deux championnats canadiens (1994, 2013).

« Entraîneur dédié et organisé, Pascal est très exigeant envers les étudiants-athlètes qu’il dirige, ajoute Jean-Noël Corriveau. Amateur de photographie et de vidéo, il excelle dans l’art de faire des montages vidéos exceptionnels pour relater les faits marquants des saisons sportives, mettant l’emphase autant sur le côté humain que sportif. »

Clément n’a pas oublié sa première expérience comme entraîneur-chef dans le cadre du championnat canadien de l’ASCS. C’était en 1987 à Red Deer, en Alberta, et Limoilou s’était mesuré à l’équipe hôte, les Kings, en demi-finale.

« C’était un petit gymnase rempli à craquer, se souvient Pascal Clément. L’équipe hôte avait une puissante équipe beaucoup plus grande et athlétique que la nôtre. »

Les Titans ont vite été en difficulté, Red Deer remportant la première manche 15-0.

« Les attaquants de Red Deer sautaient très haut et nous avions toute la misère du monde à contrer, voire seulement toucher le ballon, poursuit-il. Bref, après la défaite en première manche, je me souviens d’avoir dit à mes joueurs d’être patient, que nous devions ajuster notre saut au contre et nous assurer d’au moins toucher au ballon. »

Limoilou a apporté des ajustements, puis le vent a tourné, les Titans enlevant les trois manches suivantes avant de prendre la mesure de Mount Royal College en finale.

« Ce fut un super tournoi où mes joueurs avaient tout donné. Ce fut mon premier titre canadien, à ma première année comme entraîneur-chef. »

Tandis que Clément poursuivait ses études à l’Université Laval, piloter les Titans de l’ACSC lui a fait vivre très tôt une expérience d’apprentissage inestimable pour un jeune entraîneur.

Son succès à Limoilou lui a aussi donné accès à des occasions de perfectionnement. Il a notamment eu la chance de diriger le Québec aux Jeux du Canada et de faire des stages à l’étranger, par exemple en Chine en 1989.

« Le réseau collégial a été pour moi un laboratoire d’une grande richesse où j’ai eu la chance de côtoyer des athlètes de talent engagés avec qui j’ai pu mettre en application les connaissances que j’apprenais parallèlement à l’Université ».

« Je crois sincèrement que sans avoir fait ce parcours à travers l’ACSC je n’aurais probablement pas eu le succès que j’ai connu tout au long de ma carrière. »

Olivier Caron
Olivier Caron a mené François-Xavier Garneau à quatre conquêtes du championnat canadien de l’Association canadienne du sport collégial. En 13 saisons à la barre du programme de volleyball féminin de l’établissement, Caron a vu ses Élans remporter six championnats provinciaux. Ils ont aussi triomphé lors des éditions 1990, 1996, 1997 et 1998 du championnat de l’ACSC, en plus de décrocher l’argent en 1988 et 1991.

Caron a gagné le Prix de l’excellence en entraînement de l’ACSC (maintenant le Prix de l’entraîneur de l’année) en volleyball féminin en 1997 et 1998.

« Entraîneur de volleyball féminin pour les Élans de 1985 à 1998, Olivier a contribué à l’essor du programme qui compte aujourd’hui 18 médailles canadiennes à son actif, explique Éric Lavigne, directeur adjoint, Direction des affaires étudiantes et communautaires du Cégep Garneau. Il a grandement contribué au développement du volleyball féminin de la région de Québec. »

Caron est maintenant entraîneur-chef du Rouge et Or de l’Université Laval (U SPORTS).

Son souvenir le plus précieux de son passage dans l’ACSC? La performance de Garneau lors du championnat de 1990 présenté au Durham College d’Oshawa, où les Élans avaient vaincu Red Deer en finale et remporté leur premier titre canadien.

« Ce championnat national acquis au printemps 1990 fut le premier d’une série de victoires sur la scène nationale pour le collège tous sports confondus, poursuit Caron. Il a été le résultat du travail sans relâche des filles et du personnel du service des sports à Garneau. »

L’essor du volleyball féminin a donné un élan à l’ensemble du programme sportif de l’établissement, qui regroupe à ce jour 450 étudiants-athlètes dans 19 équipes sportives.

« Le rayonnement des Élans et du Cégep au niveau sportif n’aurait sans doute jamais été le même sans ce bâtisseur », croit Lavigne.

Pour sa part, Caron se dit reconnaissant du soutien que lui a offert le personnel de Garneau, grâce auquel son équipe a pu viser l’excellence et obtenir de si bons résultats.

« À chaque début d’année, le groupe avec lequel je travaillais me motivait à offrir le meilleur de moi-même ».

Son passage à Garneau fut le tremplin qui lui a permis de développer ses compétences comme entraîneur de haut niveau.

« J’ai eu la chance de travailler avec des étudiantes-athlètes d’exceptions et avec des dirigeants hors pair, souligne-t-il. L’implication de tous fut la clé des succès de Garneau sur la scène provinciale et nationale. »

« Je me considère privilégié d’avoir eu la chance de travailler dans le milieu du sport collégial, d’avoir pu aider des jeunes à atteindre le réseau universitaire, les programmes des équipes nationales et pour certaines d’avoir évolué au niveau professionnel.